La pâte à sel remplace sans souci la pâte à modeler achetée en magasin.
Elle offre en outre l'avantage de pouvoir être fabriquée à tout moment, avec les petits, souvent ravis de "mettre la main à la pâte".
Autre avantage sympathique, on peut la colorer voire la parfumer à son goût : une pâte à "modeler" personnalisée ! Il n'en faut pas autant pour me convertir à cette discipline.
Enfin, ultime avantage, elle se conserve sans souci dans une boite hermétique.
Après avoir testé plusieurs "recettes" de pâte à sel, voici ma préférée.
Recette de la pâte à sel
3 tasses de farine
1 tasse de sel
1 tasse d’eau
1 cuillère à soupe de glycérine (en vente en pharmacie)
Nous commençons par installer le lieu de l’exercice.
On installe la petite table, on met le tablier d’artiste et on s’installe sur une chaise.
J’explique qu’on va « faire de la pâte à sel » et incite mon artiste en herbe à répéter le terme, ce qu’il fait sans difficulté.
Je réalise la pâte à sel moi-même car le mélange sec peut facilement « voler » hors du saladier avec un enfant de 2 ans. Avec un enfant plus grand, il est possible de le mettre à contribution pour la réalisation de la pâte.
L’ajout de glycérine qui n’est pas signalée sur toutes les recettes, permet de rendre la pâte à sel plus malléable, plus agréable à travailler et plus solide à la cuisson (pas d’émiettement). Attention, cette pâte à la glycérine contrairement à l’autre, ne peut pas être mangée !
Un enfant de 2 ans, n’a pas encore un système de représentation abouti. Je ne propose pas de créer des animaux ou autre sujet figuratif.
L’exercice consiste à donner des formes approximatives ou aléatoires à la pâte.
Découverte et exploration de la matière
Dans un premier temps, je propose au bébé, de toucher la pâte, ce qu’il fait sans timidité, puis de l’étaler avec la paume de la main, de l’applatir, la « taper », l’étirer, l’émietter.
Je lui montre qu’on peut aussi y laisser ses empreintes, en y mettant le bout du doigt, de multiplier ces empreintes, ce qui l’amuse beaucoup.
Après avoir malaxé la pâte à sel, je commence à suggérer des formes. Une forme ronde et aplatie avec des empreintes de doigt, ressemble à une fleur.
Le hasard permet parfois de créer des formes semi figuratives, que l’enfant reconnaît aussitôt et devant laquelle il s’enthousiasme (coccinelle)
Les formes données, peuvent aussi n’être « figuratives » que dans l’œil du bébé, qui peut y voir un animal ou un autre objet familier (en l’occurence un beau crocodile invisible à mes yeux).
Mise en forme de la pâte
Dans un second temps, je montre qu’on peut étaler la pâte pour lui donner une forme spéciale.
Nous formons donc des boules, en roulant un morceau de pâte entre la paume des deux mains, puis des boudins, en étalant de la pâte entre la paume de la main et la table.
Les boudins étant plus facile à réaliser (avec une seule main), l’enfant en fait une petite série dans laquelle je vois des carottes (mais que lui ne voit ps).
Les boules sont plus compliquées à réaliser car le geste demande une coordination fine entre les deux mains.
Les sujets
Pendant que le bébé confectionne ses « carottes » de pâte à sel, je réalise des séries de boules pour former des petits animaux.
Pour la grenouille, 1 grosse boule pour le corps, 1 plus petite pour la tête et 4 boules plus petites encore pour les pattes et les yeux.
Pour la tortue/coccinelle, 1 grosse boule pour le corps, 1 plus petite pour la tête et 4 boules plus petites encore pour les pattes.
Pour le mouton, 1 grosse boule pour le corps, 1 plus petite pour la tête et 4 boules plus petites encore pour les pattes. J’ajoute toute une série de boules minuscules pour représenter la laine du mouton.
Après avoir réalisé de beaux motifs aléatoires (ou pas), il faut cuire les sujets.
Le temps de cuisson varie selon la taille des sujets. Je les met au four sur du papier cuisson, pendant une heure à 100 degrés.
L’enfant peut déposer ses créations sur le papier cuisson pour participer à cette étape entièrement réalisée par l’adulte.
Après la cuisson, je les laisse refroidir.
Une fois que les sujets sont bien secs, on peut les peindre avec de la gouache ou de la peinture acrylique.
Je choisis des couleurs primaires en version gouache, pour la peinture des animaux.
On peut reconnaitre ci dessous le crocodile et la coccinelle, heureux hasards, de la création de l'enfant.
Je demande à l'enfant de m'aider à peindre ses créations, en ne manquant pas d'applaudir à chaque belle trace de couleur, puis je finalise la couleur en bouchant "les trous" non peint par l'enfant.
Plusieurs couches de gouache peu diluées seront nécessaires, de façon à bien uniformiser la teinte, parfois un peu transparente selon le degré de dilution de la peinture et de l'eau.
Maintenant il reste à peindre les derniers détails (yeux, taches) puis de passer une couche de vernis (tache exclusive de l'adulte, car le vernis peut etre toxique).
Photos à suivre...
Bibliographie :
les modèles réalisés ci dessus sont extraits de l'ouvrage "Drôles de boules" de Brigitte Casagranda dans la collection "Tout en pâte à sel", édité chez Dessain et Tolra, 1997.
* * * * * *
Autre possibilité pour explorer la pâte à sel avec des jeunes enfants chez qui la motricité et le sens de la figuration sont en construction : les emporte-pièce.
J'utilise des emporte-pièce de cuisine, habituellement utilisés pour les petits biscuits sablés de Noël.
On trouve souvent des lunes, étoiles, sapin... ou d'autres jolies formes qu'on peut alors tenter d'identifier avec l'enfant, ravi de les reconnaitre.
L'utlisation d'un emporte pièce, permet de découper une forme rapidement et de produire un petit objet lorsque la manipulation de la pâte à sel est un peu trop "aléatoire" (certains parents aiment voir la production de leurs enfants, et une petite étoile peinte les enchantera).
Il faut juste veiller à ce que la pâte à sel soit applatie mais suffisament épaise pour ne pas s'effilocher (comme pour les biscuits sablés). J'ajoute toujours un trou au niveau du sommet de la pièce, pour pouvoir ensuite y glisser un ruban et en faire un cadeau. Le moyen le plus simple et le plus propre pour faire ce trou, est d'utiliser une paille que l'on tourne pour oter le petit cercle de pâte qui servira de trou.
L'enfant peut ensuite déposer ses "moulages" en pâte à sel sur le papier cuisson de la plaque du four, où ils seront cuits une heure à température modérée (100 ° environ).
Ensuite, on peut les peindre, les vernir et leur trouver ue place dans une chambre, une penderie ou un sapin de Noël...
L'étoile peinte ci dessous a été un peu "étirée" avant séchage pour lui donner un aspect moins "démoulé" et plus vivant. Reste maintenant à passer une couche de vernis auquel j'ajouterai une pincée de paillettes, puis un ruban (elle sera très jolie dans le sapin de Noel cette année;)
La pate à sel de Noel
Comme promis, Noel est là, et les petites mains sont prêtes pour créer de jolis sujets à mettre dans le sapin de cette année.
Notre pâte à sel va en outre de nous permettre de créer des décorations durables qui feront de jolis souvenirs dès l'année prochaine.
Cette année, je choisi de créer des sujets à mettre dans le sapin à l'aide des emporte pièce "spécial sablés de Noel" (recette notée sur ce blog).
1ere étape : le modelage des forme et le séchage/cuisson
On réalise donc la pâte à sel avec l'enthousiasme des patouilleurs addicts en culottes courtes.
Une fois la pâte réalisée (voir recette en haut de cette page), on s'installe à table avec son tablier, les emporte pièce et son impatience.
Je propose aux artistes d'étaler leur pâte en la frappant joyeusement avec la paume de la main pour l'applatir (petit exercice pour se défouler sagement quand il fait trop froid dehors).
Une fois que la pâte atteint une épaisseur entre 5 mm et 1 cm environ, on sort ses emporte pièces préférés (celui du sapin, du coeur, de la lune...) et on les applique fortement sur la pâte.
On enlève ensuite la pâte autour du moule, puis on pousse doucement sur l'empreinte dans le moule pour le faire tomber sur la table.
On réalise un petit trou à l'aide d'une paille dans le haut de chaque sujet, afin d'y mettre un joli ruban plus tard.
Une fois l'opération terminée et tous les sujets modelés, on les laisse sécher quelques jours à l'air libre sur du papier cuisson (on peut les faire cuire à four doux si on est pressé).
2ème étape : la peinture.
Après avoir vérifié que tous les côtes des sujets en pâte à sel étaient bien secs, on s'installe à nouveau à table avec son tablier et on choisi ses couleurs.
On peut peindre avec de la gouache (mais je recommande l'acrylique qui tient mieux sur le support) et un pinceau ou une brosse.
C'est parti pour une séance de coloriage à la peinture en "free style". On superpose, on monochrome, on paillette, en somme c'est la fête !
Puis, on laisse à nouveau sécher à l'air libre.
Ultime étape : les finitions
Enfin, on peut choisir le ruban à insérer.
Comme pour la peinture, il faut choisir ses couleurs. Casse-tête pour les uns, évidence pour les autres.
Voici le résultat final, peint, vernis, paillété et prêt à être accroché !