Comme chez beaucoup de jeunes mamans, l'arrivée d'un enfant a impliqué chez moi beaucoup de questions et des souhaits d'éducation.
Cependant si on donne de grands et beaux principes à un enfant et qu'on lui lègue une "planète poubelle" moribonde, il y a contresens.
Si on respecte les autres comme soi-même, on fait attention à leur laisser un environnement "propre" ou sain. Personne n'a envie de vivre dans une poubelle.
Cependant cette belle idée s'avère bien difficile à mettre en place.
Les gaspillages sont multiples et inévitables.
Quelques exemples (toujours du vécu).
Le lavage des mains est sans doute le moment le moins écologique de la journée.
Les enfants qui se battent pour arriver le premier, profitent de leur place et font durer le plaisir en laissant couler l'eau "un certain temps" avant de laisser la place au copain qui
trépigne.
Une autre mauvaise idée consiste à proposer du savon aux fruits qui sent bon. Une erreur de tactique évidente, plus ça sent bon, plus on veut vérifier que ça sent bon et plus on en met !
Bien sûr, on oublie aussi souvent de fermer le robinet...et le temps que je m'en rende compte, de l'eau a coulé sous les ponts...
Le passage aux toilettes.
Les rouleaux de papier toilette disparaissent rapidement et comme par enchantement.
Soit gestion peu écologique des enfants, soit chute du rouleau dans le trou des wawas, le résultat est le même. C'est souvent la panne générale.
Les repas.
Les repas sont un des autres moment les moins écologiques de le journée.
Les enfants mangent à leur faim mais une part d'alimentation est systématiquement jetée.
Combien d'assiettes sont ainsi jetés par semaine, mois, année.
Sans parler des emballages individuels de petits gateaux, yaourts. Bien sûr, il est difficile de faire l'économie des emballages, mais quand même.
Le rhume saisonnier:
L'hiver, l'automne, le printemps sont des saisons à rhume. Et malgré ma volonté de proposer des mouchoirs en tissus lavables aux enfants, il m'en faudrait des quantités industrielles pour satisfaire aux 50 mouchages quotidiens de tous. Les mouchoirs en papier sont donc inévitables.
Si je peine à jeter aussitôt un mouchoir (et suivre la logique du "à peine consommé, aussitôt jeté"), impossible de faire autrement. Le mouchoir en papier n'est pas fait pour être utilisé 50 fois
(beurrk).
Les enfants aiment bien aussi jeter leur mouchoir usagé sur le carralege, (car le sol est une poubelle c'est bien connu).
Le papier dessin.
Le papier dessin, est utilisé en quantité industriel, il est jeté parfois après un seul trait (je me suis trompé, c'est pas ça que je voulais faire). Tant pis pour les arbres qui s'épuisent.
Les poubelles débordent et c'est impossible de les réduire.
Même si je tente de faire comprendre aux enfants qu'il faut faire attention à l'environnement au moins immédiat, (en l'occurence la maison), mes remarques sont (encore) vaines. On ne m'écoute pas et je ramasse et jete les mouchoirs, et détritus à longueur de journée avec résignation.
Faut-il baisser les bras et les laisser penser que "vite consommé, vite jeté, vite oublié" suffit à ne pas laisser de trace ?
Difficile de renoncer à cette idée pour eux et à cette utopie pour moi.
Courage, ne fuyons pas !
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