L'hiver est une période froide et triste où la lumière est rare et les sorties le sont tout autant.
Aussi pour affronter l'hiver, pour négocier ce virage difficile qu'est le passage de l'hiver, tout un programme de réjouissances est prévu : peinture, petits ateliers de motricité, beaucoup de lecture (évidemment), et des séances de temps collectif au relais des assistantes maternelles du quartier.
Il faut impérativement se donner une ligne directrice (voire un programme écrit) pour animer les longues journées d'enfermement à l'intérieur.
De mon côté, je suis armée pour affronter les microbes qui ne manqueront pas de s'installer dans les nez et les gorges des enfants qui construisent (aussi) leur système immunitaire. De séances de sport et des cocktails de vitamines, et l'hiver peut être traversé sans encombre.
Sauf que, comme tous les êtres vivants, enfants comme adultes finissent par cruellement manquer de lumière et d'air frais, et que les activités si variées et amusantes soient-elles finissent par fatiguer elles aussi.
Aussi, c'est avec un soulagement affiché, que j'observe le redoux (même léger) de température, que l'humidité se réduit et qu'à la première occasion, un tour au parc sera envisageable.
A la première "fenêtre" de beau temps, on s'arnache de tout un équipement hivernal qui va nous permettre de mettre le nez dehors (et de faire ce qui est interdit à l'intérieur). Au parc : on court, on crie, on saute et on se défoule...
Les fauves sont alors lâchés (les "fauves" ce sont des créatures enfermées dans un petit espace et qui finissent par tourner en rond dans la seule pièce qui est leur territoire).
Aussi lorsque nous sortons au parc, j'observe un étrange phénomène qui ne concerne pas que les enfants. On y croise des adolescents et des adultes qui se croient déjà à l'heure de l'apéritif (à 10H00 du matin...) et qui plus étrange, en sont presque à se battre...
Pas de doute, l'hiver est une prison et lorsque la porte s'ouvre, la libération est parfois explosive...
