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La vie c'est pas un conte de fée, mais presque...

Il y a trois jours, en cette journée à la fois ordinaire et extraordinaire du vendredi 13, je m'étais amusée à prolonger l'effroi d'Halloween avec des biscuits aussi vrais que nature.

 

Car, il est vrai que dans la vie, il n'y a pas que les gâteaux (et contes) de fées, il y a aussi les histoires effroyables de sorcières/ogres et divers méchants. Les fées n'existent d'ailleurs pas sans les sorcières qui leur permettent de briller, et les ogres n'existeraient pas sans les enfants...

 

Mais la "vraie vie" est-elle vraiment si différente des contes traditionnels pour enfants ?

 

Les enfants des "contes traditionnels", victimes systématiques des méchants, sont donc par définition : petits, fragiles et vulnérables. Ils sont des proies faciles et donc toutes désignées.

L'histoire de ces enfants, petits héros littéraires de nos contes, est une suite d'aventures qui commence par une grande solitude. Ils se retrouvent brutalement seuls sans la présence tutélaire d'un parent ou d'un protecteur, et dans un lieu inconnu (comme le Petit poucet ou le petit chaperon rouge pour ne citer qu'eux). 

Puis, ces frêles héros auxquels nos bambins s'identifient, rencontrent le danger, la peur, puis c'est la mort les regarde longuement en face (comme Hansel et Gretel), elle les toise avant de se décider...justement pour qu'eux aussi se décident, à accepter ou se battre.  

 

La visée des contes destinés aux enfants, est bien de leur permettre de vivre leurs peurs par procuration. Il s'agit d'affronter ces peurs imaginaires pour pouvoir les dépasser et grandir.

 

 

Mais ces histoires, ces contes qui semblent si loin, si décalés, si extraordinaires, si "littéraires", surgissent parfois dans la réalité quotidienne.

Ces contes initialement destinés à prévenir les enfants souvent pressés de s'éloigner des leurs, des dangers mortels de la vie, à les inciter à rester à l'abri chez eux, ont aujourd'hui un écho étrange, durement réel.

Ce sont de jeunes adultes, qui ont principalement été visés ce vendredi 13 novembre à Paris dans des lieux chauffés, sécurisants en apparence, dans une foule réunie autour d'évènements festifs. Il n'y avait pas de danger apparent dans les grands boulevards, à la lumière des néons colorés des terrasses.   

 

 

La violence et les dangers mortels des contes sont cruellement concrets et les méchants sont toujours déterminés à tuer les enfants, les nôtres, aujourd'hui, ici-même. 

Mais ne sommes nous pas aussi d'une certaine manière, des enfants, des créatures fragiles, inconscientes des dangers, comptant un peu trop sur une présence tutélaire (en l'occurence politique) ? 

Nous sommes comme les frêles héros désarmés des contes effroyables de notre enfance, des victimes toute désignées. Mais comme ces héros "de papier", nous avons toujours le même pouvoir d'affronter le réel, de vaincre les obstacles et de grandir...

La vie c'est pas un conte de fée, mais presque...

Les contes les plus représentatifs de notre imaginaire collectif et pourtant oubliés

 

Le petit poucet

http://clpav.fr/lecture-poucet.htm

 

Le petit chaperon rouge

http://clpav.fr/lecture-chaperon.htm

 

Hansel et Gretel

http://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/hansel-et-grethel-biblidcon_058

 

 

Sans oublier cet ouvrage lumineux de Bruno Bettelheim, consacré aux contes traditionnels. 

S'il devait il en avoir qu'un, ce serait celui-ci

 

La psychanalyse des contes de fées 

http://www.amazon.fr/Psychanalyse-contes-fées-Bruno-Bettelheim/dp/2266095781/ref=sr_1_17?ie=UTF8&qid=1447668861&sr=8-17&keywords=contes

La vie c'est pas un conte de fée, mais presque...
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