Les enfants actuellement accueillis à la maison sont pour la plupart scolarisés en moyenne section de maternelle (4 ans).
Cette année grace à l'école, ils ont progressé dans nombres de domaines (graphisme, capacité d’attention, précision, mémorisation).
Ces nouvelles capacités dont ils sont fiers demandent à être utilisées (ils réclament régulièrement telle ou telle activité selon ce qu'ils ont dernièrement réussi à faire à l'école).
Oui, mais le temps d’accueil chez l'assistante maternelle n’est pas un temps scolaire (mais précisément l’inverse). C'est un temps de loisir (ludique ou créatif ou d'autre chose).
Aussi je n’oblige personne à participer à un atelier créatif, ni à terminer un coloriage.
Cependant après lecture d'ouvrages consacrés aux enfants et aussi un peu de réflexion personnelle ...il s'avère que mes habitudes ne sont pas forcément bonnes (même dans ce cadre de loisir).
En effet, voilà ce qui se passe dans les faits le plus souvent.
Les coloriages sont avidement réclamés, commencés dans l'enhousiasme, puis « expédiés » pour faire aussi vite et aussi bien que le copain. En d'autres termes, les coloriages sont rarement terminés.
Les coloriages (comme les feuilles blanches pour dessiner)) « sont consommées » comme autant de bonbons dans une vitrine et aussitôt acquis, ils sont souvent rapidement délaissés.
Le seul bonbon désirable est bien de faire mieux que le copain/copine.
Dans ce cas, faut-il distribuer aux enfants autant de coloriages (sélectionnés avec patience) et laisser ces oeuvres inachevées « en suspens » indéfiniment ?
Indépendamment du fait qu’il soit dommage de ne pas terminer son dessin, c’est surtout une mauvaise habitude que de consommer de la sorte sans satisfaction (de même ce n'est pas particulièrement écologique...)
Peut-être faudrait-il envisager de ne laisser qu’un nombre limité de dessins et coloriages inachevés ? Non seulement trop de travail (en suspens) nuit au travail (à accomplir), mais on se lasse de regarder les feuilles partiellement coloriées, à moitié interessante et à moitié ininteressante.
A partir d’aujourd’hui, les dessins en suspens (suspendus sur le mur des artistes et "en attente" de finititions) seront limités au nombre de trois.
A chaque dessin terminé, un autre pourra être demandé.
Ainsi, la spirale de l’insatisfaction et du travail partiel, peu gratifiant (pour les enfants comme pour moi) sera enrayée.
Allez, on va y arriver !
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