Je me pose régulièrement la question de l'interêt de la technologie sur le développement des enfants.
Si les jouets électroniques fascinent indiscutablement les petits avec leurs jeux de sons et lumière et permettent aux plus petits de découvrir la notion de cause à effet (le fait d'appuyer sur tel ou tel bouton engendre tel ou tel effet), les petits sont fascinés, spectateurs, dans une certaine mesure, de ces jouets.
J'aurai eu tendance, comme d'autres, à privilégier les jouets sans effets spéciaux, un peu comme le cow boy héros de Toy story, suspicieux à l'arrivée d'un jouet "sophistiqué" dans la chambre de son petit propriétaire.
Mais les jouets les plus simples, en bois, comme ceux de nos grands parents (ou parents) sont-ils, à l'inverse les seuls à pouvoir développer leur imagination ? et ont-ils toutes les vertus qu'on veut bien leur prêter (aspect "bio", naturel, bois issu du développement durable...).
Sans entrer dans ce débat, l'expérience m'a montré que les jouets en bois cassaient, se fendaient, était lourds, difficile à porter, et douloureux lorsqu'ils tombaient sur les pieds (sans oublier les chocs indélébiles sur le carrelage du salon).
Voici donc le résultat du test mené.
Les sites internet dédiés aux enfants (donc avec l'ordinateur et ses touches à manipuler) : nombre d'entre eux proposent des exercices de tri, de coloriage, de réflexion. Ces sites sont compatibles avec l'âge scolaire, avant 3 ans, ils n'ont pas ou peu d'intêret, l'enfant n'étant pas suffisamment expérimenté pour comprendre ce qui lui est demandé.
Les tablettes tactiles avec action au toucher. Cet ordinateur tactile ("sans touche") propose des exercices complémentaires à ceux proposés sur les sites internets pour enfant. On peut apprendre à y tracer des lettres, jouer de la musique...Les vertus qu'on prête à ces tablettes sont elles aussi interessantes pour les enfants que ce qui est prétendu ?
Les ordinateurs dédiés aux enfants. Après avoir arpenté les rayons des magasins et testé les jeux, il faut d'emblée en souligner les inconvénients : un écran tres réduit, difficilement "lisible", les animations sont peu identifiables, et donc...une utilisation difficile pour les plus jeunes. Un contresens lorsque l'on veut en faire un outil d'apprentissage.
Suite à ces réflexions morcellées qui ne m'avancent que partiellement, voici que C*** 3 ans, me donne enfin un élément de réponse inattendu.
Alors qu'il vient de regarder son dessin animé préféré à la télé (cet autre écran), il me demande "mais pourquoi le renard, il parle à la petite fille", en d'autres termes il différencie le virtuel du réel. Les animaux ne parlent pas dans "la réalité" contrairement aux humains. Voici un grand pas pour lui, ainsi que pour moi. Il a compris qu'il y a plusieurs "niveaux" de réalité, qu'il faut questionner ce qu'on voit et s'en servir et pour en faire autre chose.
La prochaine étape sera bien sûr de comprendre que enfants du dessin animé sont tout aussi irréels que les animaux, mais ceci sera le résultat d'un lent apprentissage lié à ses observations, quelqu'elles soient.
A suivre...