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Les écrans, quels écrans ? (se situer par rapport aux enfants)

J'entend régulièrement des discussions animées de parents ou d'adultes spécialistes des enfants autour des écrans, foncièrement inadaptés pour les enfants. 

 

Si je suis fondamentalement d'accord avec le fait de limiter la consommation de télévision à tout âge, et de l'éviter avant l'âge de 3 ans, je me demande en parallèle :

 

"qu'est ce qu'un écran ?"

 

On pense systématiquement à l'écran de la télévision, aux dessins animés inadaptés aux plus jeunes, à "l'indigence" d'un bon nombre de programmes destinés à tous....

 

Oui, mais....qu'est ce qui n'est pas écran ? 

 

Certes la télévision en est indéniablement un, l'ordinateur également, mais que font les enfants qui, bouche bée, écoutent une histoire lue ?

 

Ils sont spectateurs, ils sont silencieux, ils sont "tétanisés" par l'histoire et les malheurs ou bonheurs du petit héros. 

 

Ils ne jouent pas, ne construisent pas des tours de cubes, des circuits de petit train, ne font pas un gâteau pour de faux avec la dinette.

 

Ils vivent à travers l'histoire racontée en silence, passivement (du moins physiquement).

 

 

Sauf erreur, les livres "à leur grande époque" (à l'époque où ils étaient le media "phare") étaient aussi la bête noire des parents et adultes bien pensants. Ces derniers pensaient précisemment que les livres (et notamment les romans) "tournaient" la tête des lecteurs, notamment les plus faibles (en l'occurence les femmes et les enfants). 

 

Les livres qui encourageaient l'imagination (avec ses dérives parfois), étaient plus que suspects. Mme Bovary (Flaubert) en aurait fait les frais, bref...

 

 

Aujourd'hui, on porte les livres au nues et on accuse avec véhémence les écrans. 

 

Les écrans aujourd'hui sont donc peut-être comme les livres d'hier, des objets nouveaux, suspects, qui renvoyent à "part obscure", inaccessible de notre raison. 

 

Mais plus personne ne pense que les livres sont des objets diaboliques qu'il faut brûler (...)

 

Les écrans seront sans doute encore là demain, avec la même importance que les livres hier. Et plus personne ne pensera du mal d'eux car si les médias évoluent, ils parlent toujours aux mêmes enfants et adultes qui rencontrent toujours les mêmes conflits psychiques et qui tentent toujours de les résoudre en se projetant par "écran(s)" interposé(s) quel qu'il soit.

 

 

Enfin, pour revenir à nos premiers moutons, sans faire l'apologie de la télévision (loin de moi cette idée), il y a quand même des avantages surprenants.

 

Les enfants qui "enregistrent" tout, apprennent des nouveaux mots, mémorisent parfois l'histoire pour mieux la raconter ensuite aux copains, parfois mêmes ils mémorisent des morceaux de dialogues qu'ils restituent. 

 

Pourquoi donc, aurait-on le devoir de relire indéfiniment le conte des trois petits cochons et non pas de regarder plusieurs fois l'histoire de la coccinelle qui ne veut pas ranger sa chambre ?

 

 

En somme, et encore une fois, il faut trier "le bon grain de l'ivraie", en d'autres termes : qu'importe le média utilisé, c'est bien le contenu qu'il faut scruter avec suspicion et donc ne pas se tromper de cible. 

 

Ce ne sont pas les médias, les nouveaux outils qui sont dangereux, mais l'usage abusif, excessif qu'on peut en faire. Et voilà, encore un cliché !  

 

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Pour aller plus loin et/ou revenir un peu en arrière:

 

article consacré à la télévision publié sur ce blog l'an passé

http://www.fannyassmat.fr/article-les-enfants-et-la-technologie-ou-le-reel-contre-le-virtuel-110187625.html

 

article plus global pour les enfants des plus petits aux plus grands 

http://luckysophie.over-blog.com/article-les-enfants-les-ecrans-et-la-regle-du-3-6-9-12-121019616.html

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