Voici le récit d'une scène amusante de la vie quotidienne, qui en dit beaucoup sur l'évolution des enfants en peu de gestes et peu de mots.
Les héros de cette scène sont les deux filles, deux ans et des poussières et "wel" le chat de la maison.
"Wel" (retransciption phonétique du nom imprononçable du chat) cherche une place "tranquille" car les filles jouent sur "son" canapé (heureusement qu'il est prêteur comme la plupart des chats, à moins qu'il ne fuie l'agitation tout "bêtement").
Le pauvre "wel" trouve donc refuge sur la seule chaise haute de la maison (habituellement réservée à l'usage exclusif de mon séant).
Mais voilà que C***, voyant le chat perché sur "la chaise interdite" se place devant son museau (à quelques centimètres), fait la moue et se met à gronder l'animal avec conviction.
- Non "wel" lèveuu toi, debout, debout, debout, tu descend ! c'est in-ter-dit !!!
Index levé et impératif, elle interdit formellement au petit dernier (c'est effectivement le plus petit), de se hisser sur la chaise haute.
M*** amusée par le rôle en or de râleur, seconde vite sa camarade de jeu.
Voilà donc une consigne que les filles ont bien comprises et qu'elles s'appliquent non seulement à elles-mêmes mais également à tous les contrevenants de "tous poils".
Mais que font-elles donc "pour de vrai" ?
Elles intègrent les interdits et en profitent pour les vérifier en tentant peu après de s'asseoir sur un meuble bas à leur portée (contrairement à la chaise haute) mais non destiné à cet usage.
Elles imitent les adultes par le discours et le geste (index autoritaire et moue fâchée, un miroir bien surprenant et un peu...inquiétant par moments s'il faut tout avouer).
Elles chantent en choeur et en polyphonie le refrain que j'entonne régulièrement depuis le début de l'année (les enfants écoutaient en fait;). Est-ce à dire que ce refrain leur plait, les rassure ou les amuse ?
En tout cas, sermoner le chat qui comme elles aime s'asseoir au seul endroit interdit pour fuir (ou provoquer) les enquinineurs de service, les amuse beaucoup;