Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours.
De même, chaque jour, les jeux changent sans vraiement changer (ils évoluent dirons d'autres).
Et parfois au détour d'une activité ludique, une idée germe pour exploiter différemment le matériel de jeu.
Dernièrement, au cours d'une séance de jeu au parc, les miss (deux ans et des poussières), préfèrent visiblement "m'apporter des cadeaux" que de jouer au toboggan (les "cadeaux" ont souvent la forme de cailloux, d'écorces d'arbre, de feuilles, de poignées de terre...)
Il y a quelques jours, avec les "filles" nous avons cherché (et trouvé) des marrons, les premiers de la saison. Quel évènement !
Aussi, les jolis marrons brillants sont revenus à la maison pour pouvoir être admirés encore un peu.
L'admiration pour les marrons était telle qu'ils ont fini à la casserole (de la dinette) et on été servi pendant plusieurs repas (ouf, je n'ai pas fait d'indigestion aux marrons, que les miss m'ont servi trèèèèèès copieusement).
Après avoir joué/improvisé une dinette avec les marrons, nous allons pouvoir nous resservir de ces jolis fruits pour...un nouveau jeu.
On va transvaser...puis compter.
Si le jeu du transvasement est bien connu ici, il est habituellement réalisé avec des pastilles ou de la semoule.
Aujourd'hui, on va donc utiliser les objets du quotidien (en l'occurence, les marrons du parc) pour faire des "expériences" pré-mathématiques (le transvasement c'est de la "physique" et le comptage des mathématiques), si, si !
Les filles ont donc à leur disposition des récipients de diffférentes tailles et doivent transvider les fruits d'un récipient vers un autre (de même taille ou de taille différente), à l'aide de cuillères de tailles différentes (une pelle, une louche, une passoire...)
Si elles n'ont pas de difficulté à faire passer les marrons d'un récipient à un autre à l'aide d'une cuillère, ou d'une passoire, la maitrise de la pelle plate est autrement plus difficile.
Est-il plus facile d'utiliser la louche ou d'utiliser la pelle plate pour transvider les marrons ? Voilà l'occasion d'expérimenter et d'observer.
Autre difficulté rencontrée au cours du jeu : comment fait-on lorsque les marrons qui ont été changé de récipient, débordent de leur nouveau récipient (plus petit que le précédent) ?
La barbe !
On réfléchit...et on trouve une alternative. La pratique et la répétition permettent l'autocorrection.
Voici une "expérience pratique" type de la pédagogie Montessori. On teste et on trouve tout seul en prenant son temps. Bravo les filles !
Et quand les premiers signes de lassitude arrivent, on change de jeu.
Après le transvidage : le comptage.
On compte jusqu' à trois (c'est peu et beaucoup à la fois).
Les filles qui commencent à mémoriser des suites logiques (notemment via les comptines ou les jeux de dominos), me donnent donc successivement des marrons en énonçant à chaque marron supplémentaire, le chiffre (ordinal) correspondant (uuuuun, deuuuuuuux, troiiiiiiiis).
parfois, le "un" revient en série (ce qui n'est pas faux non plus...mais ça c'est une autre histoire (de mathématique théorique qui ne nous concerne pas encore).
Bravo les filles ! et merci pour cette idée d'activité improvisée sur le thème de l'automne.